Port du masque pendant l’accouchement : vague de dénonciations
Ce communiqué a été diffusé le 7 novembre par les organismes suivants: le Regroupement Naissances Respectées (RNR), l’Association Québécoise des Accompagnantes à la Naissance (AQAN), le Mouvement pour l’autonomie dans la maternité et pour l’accouchement naturel (Groupe MAMAN) et le Regroupement les sages-femmes du Québec (RSFQ).
Montréal, 7 novembre 2020 – Ces derniers jours, nous assistons à une insistante vague de dénonciations concernant les centres hospitaliers qui obligent de porter le masque pour la personne qui accouche. Une pétition circule à ce sujet depuis quelques jours et a été signée plus de deux mille fois. Le Regroupement Naissances Respectées (RNR), l’Association Québécoise des Accompagnantes à la Naissance (AQAN), le Mouvement pour l’autonomie dans la maternité et pour l’accouchement naturel (Groupe MAMAN) et le Regroupement les sages-femmes du Québec (RSFQ) s’inquiètent de l’impact de ce genre de nouvelles sur les femmes et personnes qui s’apprêtent à donner naissance.
En effet, de telles décisions, qui vont à l’encontre des directives émises par le Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS), briment les droits des familles et provoquent une augmentation considérable du stress et de l’anxiété des femmes et des personnes qui accouchent. De plus, le port du masque en travail a des impacts directs sur le déroulement de l’accouchement et peut mener, entre autres, à une augmentation des interventions obstétricales, tel que le recours à la péridurale. La crainte grandissante que cette pratique se concrétise amène plusieurs personnes à envisager d’accoucher sans assistance par peur de se présenter à l’hôpital et d’être soumises à cette obligation. Le RNR, l’AQAN, le Groupe MAMAN et le RSFQ rappellent que le respect de la personne qui accouche et du processus de mise au monde doivent demeurer, même en temps de crise sanitaire, au cœur des décisions organisationnelles.
Dans cette période anxiogène qu’est la pandémie, le personnel soignant et les dirigeant.es ont le devoir d’éviter des dérapages importants pouvant nuire à la santé globale des personnes qui accouchent et de leurs bébés. Il est urgent de rétablir le lien de confiance entre les futurs parents et leur prestataire de soins.
Face à ces constats, nous demandons que la Direction de la santé publique ainsi que la Direction santé mère-enfant du MSSS s’assurent que tous les établissements accoucheurs respectent les recommandations de santé publique actuelles qui spécifient que le port du masque pour les personnes qui accouchent n’est pas requis. En ce sens, il nous apparaît prioritaire que les instances sur ce dossier rappellent aux gestionnaires et aux équipes médicales de suivre les recommandations ministérielles (https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2020/20-210-294W.pdf).
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