Anaïs

Réflexions en lien avec la grossesse et l’accouchement en contexte de pandémie…

  •       Sur le suivi de grossesse avec mon médecin

J’ai eu la chance d’avoir un suivi de grande qualité de la part de mon médecin. Elle a répondu à mes questions sur le contexte particulier et m’a rassurée sans minimiser mes craintes. Surtout, surtout, elle m’a offert tous mes rendez-vous en personne à la clinique.

  •       Sur les autres rendez-vous médicaux

L’interdiction pour le père d’être présent à ma première échographie a été l’aspect le plus décevant de ma grossesse en temps de pandémie. Vivre cette expérience excitante, mais aussi stressante, sans mon conjoint à mes côtés… Bon, on voulait bien comprendre les raisons qui expliquaient cette décision, mais était-ce vraiment justifié ?

En tout cas, ce n’était certainement pas l’idéal pour moi d’essayer de filmer l’écran de la technologue tout en l’écoutant m’expliquer que j’étais plus avancée dans ma grossesse que je le croyais… Ni de savoir que c’est seule, sans accompagnateur, que je devrais passer des échographies supplémentaires pour vérifier un possible retard de croissance chez mon bébé. Heureusement, les règles sanitaires ont changé au fil des semaines et mon conjoint a pu être présent pour me soutenir et me rassurer lors des échographies suivantes à l’hôpital.

  •       Sur mon expérience de grossesse

Une première grossesse, c’est toujours de l’inconnu, du nouveau. En contexte de pandémie, c’est aussi de l’imprévisible, de l’incertitude, de l’inédit. On ne peut pas se fier à ce qu’on pensait savoir ou à ce qu’on s’est fait raconter… Mais des ressources ont continué à exister, par exemple des cours prénataux en ligne. Au final, j’ai vécu une grossesse unique qui m’a demandé une grande capacité de lâcher-prise et d’adaptation… comme toutes les grossesses, pandémie ou pas !

  •       Sur l’accouchement en tant que tel

Lors de l’accouchement, je n’ai pas trop ressenti l’impact du contexte de pandémie. Oui, il a fallu passer le test covid et non, on ne pouvait pas se déplacer. Mais j’étais bien entourée par mon conjoint et une équipe médicale en or ! J’ai vraiment pu vivre mon accouchement comme je le souhaitais.

Pour ce qui de l’interdiction des visites, ça ne m’a pas trop affectée. J’y étais préparée et, n’ayant rien connu d’autre, je dirais que j’étais plutôt heureuse de vivre ces premiers instants en toute intimité avec mon bébé et mon conjoint.

  •       Sur la période postnatale

Le plus difficile lors des premiers jours a été de ressentir une certaine culpabilité ou un malaise à devoir « défier » les règles en vigueur pour avoir de l’aide et présenter notre premier enfant, dont nous étions si fiers, à nos proches. Sur cet aspect, on a fait nos propres choix, en espérant qu’ils étaient les bons, les meilleurs pour nous et notre bébé. Heureusement qu’une pédiatre à l’hôpital nous a confortés dans nos choix, nous encourageant à créer une « bulle d’amour » autour de notre nouveau-né, qui pouvait aller au-delà de notre simple « bulle familiale ».